
Je t’aime moi non plus ou la violence faite aux femmes
03/26/2019Plus de 15 ans de jeu de rôle, principalement comme joueur. Du jeu de société et du jeu vidéo depuis que je suis tout petit. Du financement participatif depuis plusieurs années.11 ans de droit (Master 2, doctorat, formation d’avocat). 7 ans d’enseignement, dont 4 en droit des contrats. Plus de 5 années en tant qu’avocat. Plusieurs expériences au service d’éditeurs et d’auteurs dans le milieu ludique (Jeux de rôle, jeux de société…). Et, depuis quelques années, après avoir vu ce qui se passait « de l’autre côté du miroir », le sentiment qu’il y a des choses à faire pour que les professionnels, comme les joueurs, s’y retrouvent sur le plan juridique. Quand on voit certains :
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- continuer de vendre des ouvrages sur lesquels ils n’ont plus de droit ;
- faire signer des contrats (d’édition, d’illustrateurs, d’auteurs…) rédigés de la pire manière qui soit ;
- lancer des financements participatifs, être financés mais ne pas livrer les contreparties et ne pas rembourser les contributeurs ;
- tenter de nuire à un éditeur qui émerge et qui tente de se faire une place…
… La liste peut être longue.
Bref, tout un ensemble de situations où celui qui perd, c’est le joueur, c’est le créateur (auteur ou illustrateur), c’est l’éditeur qui vit sa passion, c’est celui qui veut jouer et qui paye pour ça.
Parce que vivre ses passions, vouloir la faire partager, c’est aussi le faire de la meilleure manière qui soit, avec respect et confiance. Et la confiance passe aussi par le cadre que l’on impose aux personnes avec qui l’on traite, professionnels ou joueurs.
Le milieu ludique est un petit milieu, qui vit grâce à des passionnés. On crée du rêve à partir de rien. Certains le font de manière totalement bénévole et c’est très bien. Il faut que cela continue. Mais tout le monde n’est pas bénévole. Dans ce schéma, il y a aussi celles et ceux qui veulent vivre financièrement de cette passion. Il faut les remercier de cette démarche, souvent courageuse, qui les oblige, parfois, à sauter dans l’inconnu pour permettre aux autres de s’amuser. Mais là, cela nécessite un cadre : du marketing, de la communication, de la comptabilité et, évidemment, du juridique.
Le joueur a, lui, d’autres besoins. Qu’il participe à un projet d’édition en tant qu’auteur ou qu’illustrateur ou qu’il casse sa tirelire dans le cadre d’un financement participatif, des questions peuvent se poser pour lui, en cas de difficulté, du moment où il est confronté à des professionnels (ou semi-professionnels) : la situation dans laquelle je suis est-elle normale ? que puis-je faire ?
Quand on balaye les réseaux sociaux et les forums, on a le sentiment que lorsque survient une difficulté (contrepartie non livrée, propos diffamatoires, non respect des contrats…), beaucoup – professionnels comme joueurs – pensent qu’il n’y a rien à faire.
Beaucoup attendent, en espérant un déblocage quelconque, au risque, le jour où ils se décident à agir, qu’on vienne leur expliquer qu’il est trop tard (prescription de l’action, liquidation…).
A titre d’exemple, pour celles et ceux qui sont amateurs de financements participatifs, beaucoup expliquent, résignés, qu’il faut faire une croix sur son investissement lorsque le projet est financé mais, par malchance (ou non), ne sort jamais des tiroirs et qu’aucun remboursement n’est envisagé.
Il n’y a rien de moins faux.
La seule question qu’il faut avoir en tête ce n’est pas « Que puis-je faire ? » mais « Jusqu’où suis-je prêt à aller ? » car il y a des solutions, individuelles ou collectives. Et il faut en discuter.
N’hésitez pas à me contacter.